Ces derniers jours du mars 2022 en Ouganda, les effets économiques de la montée des eaux du lac Albert sont dévastateurs
🇺🇬🗣️✍🏿Climat et environnement
Les informations en notre possession révèlent que, la montée des eaux du lac Albert, dans la région des Grands Lacs en Afrique, a causé d'énormes pertes économiques sur les rives ougandaises de ce lac, où les gens luttaient déjà pour se remettre des effets de la pandémie de Covid-19
.Ce n'est pas la saison des pluies dans la région du lac Albert, en Ouganda et pourtant la montée des eaux du lac force les riverains à partir.
Le lac Albert est l'un des grands lacs africains. Septième lac d’Afrique par la superficie, il se trouve au centre du continent, à la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo.
Dans le seul district de Buliisa, situé sur le bord nord-est du lac Albert en Ouganda, les inondations auraient entraîné plus de 250.000 dollars de pertes économiques.
Rose Atimunedi a trouvé refuge chez ses soeurs après que sa maison a été inondée par la montée des eaux du lac Albert.
L'annulation du ferry de Wanseko à Panyimur, le plus grand marché aux poissons de la région, a durement touché le commerce, tandis que la perte d'électricité, qui a été coupée lorsque les lignes électriques ont été submergées, a aggravé l'impact économique.
« Nos gens étaient habitués à l'électricité. On pouvait facilement louer une maison raccordée à l'électricité et créer une entreprise », explique Robert Mugume, un conseiller municipal. « Mais lorsque l'électricité a été coupée, cela est devenu très difficile, car il fallait acheter du matériel d'énergie solaire, ce qui est assez cher, et de nombreuses personnes se sont retrouvées sans emploi ».
Certaines personnes ont été tuées lorsque les eaux ont monté, tandis que d'autres se sont retrouvées sans abri et ont dû migrer ailleurs.
De nombreux projets de réduction de la pauvreté de Buliisa, basés le long des rives du lac Albert, ont été fortement perturbés, tandis que les jeunes chômeurs tentant de gagner de l'argent malgré les inondations se sont heurtés à un obstacle supplémentaire, face à l'opération du gouvernement ougandais pour lutter contre la pêche illégale sur le lac.
Dans le but d'aider les jeunes locaux à gagner de l'argent à Buliisa, M. Mugume a proposé que le gouvernement central envisage de leur fournir des filets de pêche et d'autres équipements conformes aux normes légales, mais qui sont actuellement trop chers pour beaucoup.
Photo ONU/John Kibego
L'usine de poissons de Butyaba, en Ouganda, a été fermée après avoir été inondée par la montée des eaux du lac Albert.
Entreprises perdues
Les inondations ont également touché des personnes qui gagnaient auparavant un revenu sain dans la région.
Olwinyi Mugusa, par exemple, avait deux maisons de location et une entreprise de pêche prospère basée autour du site de débarquement de Kyabarangwa, dans le district de Hoima.
Il a depuis tout perdu. Comme environ 30.000 autres personnes de Kyabarangwa et des sites de débarquement voisins, lui et les membres de sa famille sont désormais des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, hébergées temporairement sur les terres de la communauté de Bakibiro, pour des raisons humanitaires.
Ceux qui sont restés sur les rives du lac Albert s'efforcent de se remettre sur pied, en s'adaptant et en attendant que les eaux de crue du lac Albert se retirent.
Malheureusement, leurs perspectives sont sombres : la saison des pluies de cette année, en mars et avril, pourrait voir les eaux monter aux niveaux observés au début des inondations actuelles, selon le ministère ougandais de l'Eau et de l'Environnement.
En térritoire d'Irumu et Beni ; Ces derniers jours plusieurs habitants ont abandonnés maisons d'habitation après plusieurs attaques meurtrières attribués aux rébélles ougandais du groupe ADF à la limite dela province del'Ituri, et celle du Nord-Kivu en République démocratique du Congo
👆🏿👆🏿👆🏿Les habitants d'Oicha sont en colère après une série des carnages signalés à la limite dela province du Nord-Kivu et celle del'Ituri en République démocratique du Congo
🔴🇨🇩🗣️✍🏿Les massacres de ces derniers jours signalés à la limite dela province du Nord-Kivu est celle del'Ituri, ont provoqué la colère et peur à Oicha le lundi 14 mars 2022 vers 15h 15' à 15h 30'.
Les informations en notre possession révèlent que, de nombreuses victimes ont été égorgées, tuées à l'arme blanche", affirmant que les assaillants avaient "opéré calmement" et que l'armée était arrivée sur place.
Colère
Selon les témoignages recueillis sur place, cette situation très tendue fait suite la mort de plusieurs personnes majoritaire en territoire de Beni et Irumu. La mort de ces personnes a suscité la colère de certains habitants à Oicha.
Ils confirment que, des maisons ont été incendiées, des personnes tuées et plusieurs autres ont fui leurs maisons craignant pour leur sécurité.
Valise sur la tête, accompagnée de ses cinq enfants, Feza fuit son quartier, où elle a été témoin de violences.
Au centre d'Oicha chef lieu du térritoire de Beni, la plus part des habitants interrogés par notre équipe de rédaction affirment que ;
"Nous sommes abandonnés, ça se voit et on ne peut pas se cacher la face. La sécurité n’est pas là. Pour eux, on arrive en retard. Et ce retard a trop duré", raconte un papa, responsable d'une famille de la victime.
Il a déclaré que ;
"Il y a toujours des attaques, tous les jours, pourtant il y a la Monusco, les FARDC, la police et nous ne savons toujours pas qui tue les gens dans la région de Beni. Ou bien ils sont incompétents ou bien ils sont complices.
En tous cas s’ils sont incapables de nous sécuriser, c’est nous-mêmes qui prendront en charge notre sécurité dans la région de Beni et Irumu pensent un bon nombre des habitants endeuillés au cours des nouveaux massacres qui ont fait plus de 30 mort selon les informations en notre possession livré par la société civile noyau de Mamove."
Pendant ce temp, les corps des civils tués sauvagement sont amèneés à la morgue de l'hôpital général de référence d'Oicha dépuis samedi dernier, 11 mars 2022.
Face à cette situation, des habitants excédés et le risque d’une justice populaire selon notre observation participatives.
"Actuellement, les cultivateurs d'Oicha pensent que, seul 1/3 de la population accéde encore aux champs. Même si il y a récolte, nous ne pouvons pas y aller à cause de l'insécurité. Les ennemis récoltent notre cacao et le café pour le vendre et permettre leurs ravitaillements."
Ceux qui continuent d'aller au champ le font la peur au ventre. Pour les autres la vie devient de plus en plus difficile. Entre 2021 et 2022, le nombre d'agriculteurs dans le territoire de Béni a diminué de moitié, ont-ils indiqués.
La situation dans certaines parties de la province de l’Ituri, en particulier, s'est gravement détériorée au cours des derniers mois. Une intensification des attaques contre les civils et les forces de sécurité par des assaillants associés à la communauté Lendu a, à son tour, incité les jeunes des communautés Hema et Alur à créer des groupes d'autodéfense, suscitant la peur d'un nouveau conflit à caractère ethnique.
De même, des informations font état d'incursions d'éléments de Forces de défense du Soudan du Sud dans le territoire d'Aru, dans le nord de l'Ituri, ont suscité des préoccupations en ce qui concerne la protection des civils et les déplacements des populations locales
Depuis que l’état de siège a été déclaré, les données de Baromètre sécuritaire du Kivu ne montrent aucune indication que les forces congolaises ont intensifié leurs opérations militaires pour améliorer la protection des civils dans les zones les plus à risque.
« Nous avions eu des informations selon lesquelles ces ennemis [les groupes armés] étaient en route, mais [les soldats du gouvernement] ne les ont pas poursuivis », a déclaré à Human Rights Watch un activiste basé à Ofay chef lieu dela chefferie de WaleseVonkutu.
Pour lui ; « Si le gouvernement congolais reconnaît la nécessité de sécuriser davantage les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, l’imposition de l’état de siège n’a pas permis d’y parvenir », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch. « Bien que le gouvernement s’efforce de dépeindre ses actions en succès militaires, bon nombre d’habitants de l’est de la RD Congo vivent toujours dans la peur constante du prochain massacre. »
Le président Félix Tshisekedi a affirmé que confier le pouvoir aux militaires permettrait de rétablir la sécurité dans la région, mais le nombre de civils tués dans les attaques est en grande partie resté inchangé.
Les attaques perpétrées contre des civils par des groupes armés se sont poursuivies dans deux provinces en proie aux conflits dans l’est de la République démocratique du Congo, depuis que le gouvernement a imposé l’état de siège en mai 2021, a déclaré Human Rights Watch. Entre l’entrée en vigueur de l’état de siège le 6 mai et le 10 septembre, divers groupes armés – dont certains restent non-identifiés dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, selon les données recueillies par le Baromètre sécuritaire du Kivu, une initiative conjointe de Human Rights Watch et du Groupe d’étude sur le Congo.
L’un des nombreux massacres perpétrés en août met en évidence l’insécurité persistante dans la région et l’insuffisance de la réponse militaire.