En térritoire d'Irumu-Rdc ; Au moins 6 civils tués et dix motos brûlées au cours d'une incursion des rébélles ADF à Kazaroho.
👆🏿👆🏿👆🏿Village de Kazaroho situé au sud du térritoire d'Irumu vers l'est dela République démocratique du Congo
Les informations en notre possession révèlent que, les ADF présumés ont tué dans la soirée de jeudi 19 mai 2022, six civils sont tués et dix motos incendiés dans leur nouvelle incursion en localité de Kazaroho, située à l’ouest de Otomabere, territoire d’Irumu en Ituri.
Après avoir tiré plusieurs coups de feu pour immobiliser la population, ces personnes ont été tuées à la machette et leurs corps abandonnés, indique la société civile locale.
Selon l'ONG CRDH/Irumu, qui cite un rescapé, ces engins roulants qui provenaient de la localité de Butani transportaient du cacao. Arrivés à Kazaroho, les conducteurs de motos ont été attaqués par ces rebelles, "qui les ont arrosés de coups de feu."
La même source ajoute que, les victimes ont abandonné sur place leurs motos et marchandises pour se sauver, indique la même source, qui ajoute que six civils ont été enlevés par ces rebelles.
Avant de se retirer, ils ont mis le feu à dix maisons, indique la même source.
Christophe Munyanderu, coordinateur de l’ONGH CRDH qui confirme la nouvelle, précise que ce bilan est encore provisoire.
Il ajoute que 6 autres personnes dont 4 acheteurs et 2 motards ne font plus signe de vie depuis cette attaque, ce qui porte à croire qu’ils seraient enlevés.
La CRDH alerte que les forêts se trouvant à l’ouest de la RN 4 route Komanda-Luna, sont ces derniers temps épicentre des rebelles présumés ADF. Ces derniers circulent et tuent les populations, « sans aucune inquiétude ».
Face à cette situation, la CRDH/Irumu appelle la population à la vigilance, car ces rebelles des ADF sont en errance dans cette partie du Walese Vonkutu.
Nous avons tenté d’entrer en contact avec le porte-parole de l’armée dans la zone, sans succès.
Selon plusieurs sources locales dans cette zone, ces rebelles cherchent à tout prix à se réorganiser après avoir été chassés par l’armée et la MONUSCO, la semaine dernière du site du mont Oyo à plus moins 13 kilomètres de Komanda centre.
L’administrateur du territoire d’Irumu, le commissaire supérieur Simba, indique qu’aussitôt alertée, l’armée est allée à la poursuite de ces rebelles.
C’est depuis environ trois jours que plusieurs localités comme Bamande, Bavonkutu, Takumanza ainsi que Kandoyi sont la cible d’attaque des ADF.
Cette situation a créé un mouvement massif des populations dont la plupart ont passé nuit dans la brousse.
La société civile locale encourage l’armée à poursuivre l’ennemi afin de retrouver les otages.
À Bunia chef dela province del'Ituri : environ 28 000 élèves de 64 écoles secondaires de la ville de Bunia, encadrés par leurs parents, tous membres des 21 communautés de l'Ituri, en Rdc
🇨🇩🗣️✍🏿 PRÈS DE 30 000 JEUNES SENSIBILISÉS À LA PAIX ET À LA COHABITATION PACIFIQUE SELON LA MONUSCO QUI NOUS LIVRE CETTE INFORMATION.
Avec des danses traditionnelles des différentes communautés de l’Ituri étaient également au programme de ces sensibilisations qui se tenaient à l’Espace Vert EPO Ville à Bunia.
À noter que dimanche 29 mai prochain, toujours à l’Espace Vert EPO ville à Bunia, une grande cérémonie de réconciliation regroupant les 21 communautés de l’Ituri aura lieu. Ce sera pour « enterrer la hache de guerre pour une paix durable en Ituri », a conclu Jean-Marie Dena Dhiro.
« Vous les jeunes, vous êtes l’avenir de ce pays. Vous devez prendre conscience que le futur de ce pays vous appartient. De ce que vous aurez fait aujourd’hui dépendra l’avenir de l’Ituri et du Congo », déclarait le 15 mai dernier Josiah Obat, chef de bureau de la MONUSCO en Ituri.
C’était à la clôture d’un programme interscolaire de sensibilisation à la paix et à la cohabitation pacifique qui a regroupé chaque dimanche, pendant deux mois et demi, environ 28 000 élèves de 64 écoles secondaires de la ville de Bunia, encadrés par leurs parents, tous membres des 21 communautés de l'Ituri.
Ce programme de promotion scolaire est une initiative de l’Association pour l’Encadrement des Jeunes en Ituri (AEJI), en collaboration avec la MONUSCO et le ministère provincial de l’Enseignement primaire, scientifique et technique (EPST).
« Chaque dimanche, nous organisions des sensibilisations à l’attention de ces jeunes, dont le nombre variait entre 3000 et 4500 par séance, à la cohabitation pacifique. On leur apprenait à vivre ensemble, à s’accepter mutuellement, à fréquenter les mêmes endroits et à ne pas se considérer comme des ennemis », explique Jean-Marie Dena Dhiro, coordonnateur de l’ONG AEJI.
Selon lui, il fut question d’apprendre à ces jeunes à aimer leur pays et à respecter leurs voisins. « Par exemple, qu’un Lendu est un Congolais au même titre qu’un Alur ou qu’un Hema. D’ailleurs, nous organisions des danses où on voyait un Hema danser avec un Lendu… Avec l’appui du programme de DDR-CS, nous avons demandé à ces jeunes de ne pas rejoindre les groupes armés à travers des sketches, du théâtre, des poèmes, etc. », a-t-il précisé.
« Chaque dimanche, les casques bleus bangladais de la MONUSCO venaient faire passer des messages de paix, dans lesquels ils invitaient les jeunes à se pardonner mutuellement, à travailler ensemble pour le développement de l’Ituri et à ne pas collaborer avec les groupes armés qui ne leur apportent rien », a-t-il ajouté.
Pour les organisateurs, ces quelque 28.000 jeunes et parents sensibilisés à la paix durant ces deux mois et demi sont appelés maintenant à relayer dans leurs communautés les messages reçus.
« Aux parents, les casques bleus demandaient de toujours collaborer avec les autorités congolaises pour que la paix revienne en Ituri et éduquer vos enfants à privilégier le « vivre-ensemble ». Nous-mêmes (notre ONG) passions le message selon lequel la MONUSCO n’est pas au Congo pour appuyer les groupes armés, mais plutôt les FARDC pour que la paix revienne en Ituri et partout ailleurs au pays », explique Jean-Marie Dena Dhiro, coordonnateur de l’ONG AEJI.
L’AEJI et la MONUSCO ont initié le projet « Promo-scolaire pour la paix durable en Ituri » à la suite du constat selon lequel les moteurs des violences perpétrées en Ituri sont des jeunes qui grossissent les rangs des groupes armés. En plus du fait que certaines communautés vivent en autarcie, à l’écart des autres qu’elles considèrent comme leurs ennemis.
Forte de ce constat, l’ONG AEJI a sollicité l’appui de la MONUSCO dont le mandat cadre avec cette initiative. « Vous, les parents qui avez accompagné vos enfants à ce programme, vous avez le devoir d’éduquer vos enfants pour qu’ils puissent devenir de bons citoyens qui ne recourent pas à la violence pour résoudre un problème, qui aiment leur pays et œuvrent pour son développement et le bien de tous et non de celui d’une communauté ou d’un groupe particulier », a déclaré Josiah Obat. A l’issue de la cérémonie, des articles de sport et autres fournitures scolaires ont été distribués aux participants.
Le maire de Bunia, le représentant du gouverneur de province, le chef de division provinciale de l’EPST/Ituri ainsi que des responsables civils et militaires ont pris part à la cérémonie.