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Adirodu-Roger Cyber-Notes

LES NANDE OU WA ( YIRA ) CONSTITUENT UN PEUPLE BANTOUE

16 Août 2024 , Rédigé par Équipe des Webmasters

👆🏿👆🏿👆🏿🇨🇩Un groupe des sujets Nande photographié en ville commercial de Burembo dans l'est dela Rép dém du Congo

👆🏿👆🏿👆🏿🇨🇩Un groupe des sujets Nande photographié en ville commercial de Burembo dans l'est dela Rép dém du Congo

INTRODUCTION GENERALE.

 

La méthode historique :

 

La méthode historique est celle qui consiste à revoir le passé pour mieux analyser le présent.

 

Il nous serait difficile d'avoir une idée d'ensemble sur les les Nande sans pour autant interroger son histoire.

 

Dépuis plusieurs années, la sédentarisation des Nande apparait comme une marque d'évolution.

 

Cela apparait à travers des indices visibles tels que les transformations enregistrées au niveau de l'habitat, de l'économie, de l'éducation et de la santé.

 

Lentement mais progressivement.

 

Concernant le peuple Nande ; À notre niveau nous pouvons dire que, de toutes les formes explorées, la toponymie est celle qui nous a le plus fourni des informations.

 

Donc, des toponymes, chez les Nande illustrent à merveille la dynamique historique.

 

Ils rappellent des situations allant des migrations à la mise en place du peuplement. Ils situent les lieux de départ, indiquent les sites de bataille et précisent les différents itinéraires, tout en mettant en relief les divers soubre sauts que les peuples ont connus.

 

Néanmoins, en voici certaines données à notre portée :

 

Les ( Nande ) ou ( Wanande ) comme on peut prononcer aussi en langue swahili, ou localement wa ( Yira ) ; Sont une population bantoue d'Afrique centrale venant principalement de Kitara en Ouganda, et qui se sont installés dans la région Est de la RDC vers les années 1700 et 1800.

 

Ils sont le plus entreprenant sur le plan économique vers l'est dela République démocratique du Congo.

 

Malgré la crise économique qui frappait tout le pays durant le règne de Mobutu, la region de Beni-Lubero et la ville de Butembo ont maintenu une activité économique florissante.

 

L'économie est dynamique car elle bénéficie d'une politique d'ouverture aux commerces internationaux propice aux affaires.

 

La vie urbaine a un bon nombre d'attractions à offrir, mais les villes jumelles de Butembo et Beni constituent une étape intéressante.

 

Et la discrimination raciale se fait quelques fois dans certains coins de la région de Beni-Lubero.

 

Parallèlement, la génération de ceux qui sont nés de 2010 à nos jours, n'ont pas connu les pratiques de discrimination que faisaient anciens membres dela communauté.

 

En réalité,...

 

Au point de vue culturel et linguistique, ils sont proches de leurs voisins Konjo avec lesquels ils ont des liens historiques.

 

C'est pourqu' oi notre rédaction constate que, les Nandes ont une origine similaire avec d'autres groupes culturels bantous konzo, vivant dans le district de Kasese sur les pentes inférieures du Mont Rwenzori.

 

Ils parlent une langue bantoue. Mais aussi, les Nande sont connus pour leur fort désir d'indépendance commercial.

 

Ils sont généralement long gros et courts, généralement vus lors de nos voyages en Beni-Lubero.

 

La proximité géographique avec l’Ouganda leur a permis de s’isoler des événements affectant le pays (colonisation, guerres…), tout en gardant une ouverture internationale. Ils ont développé une organisation sociale qui leur est propre, dans laquelle hommes d’affaires et commerçants fournissent souvent les services publics que l’État n’assure pas, tel que : le commerce, l'artisanat, le transport, l'agriculture, pêche, élevage, la santé, logement, et l’éducation.

 

D'après Mélanie Gouby notre source

 

Situation géographique et administrative

 

Les deux Territoires de Beni et de Lubero sont situés dans la Province du Nord - Kivu, au Nord - Est de la République Démocratique du Congo.

 

Ils ont une frontière commune à l'Est avec l'OUGANDA, au Nord avec la Province del'Ituri, au Sud avec le Territoire de Rutshuru et à l'Ouest avec le Territoire de Walikale.

 

1. Le territoire de Beni

 

Le territoire de Beni est situé dans la province du Nord Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo.

 

Démocratique du Congo. Il se situe entre 29° et 30° longitude Est. Sa superficie est de 7484 km2.

 

Il est limité à l'Est par le mont Rwenzori (haut de 5119 m au pic Marguerite), au Sud-Est par le Lac Edouard et le territoire de Lubero, et au Nord par les territoires de Mambasa et le district de l'Ituri. 

 

À son extrême Nord et à l'Ouest, on trouve la forêt équatoriale alors que l'Est a une partie importante couverte par le Parc National des Virunga.

 

Etant situé entièrement dans la zone équatoriale sous un climat tropical humide, ce milieu connaît une succession alternative des saisons pluvieuses et sèches.

 

En effet, comme le dit Michel EECKHOUDT cité par Christien Kathaka Kiswere, les régions centrales.

 

Source : rapport administratif du territoire de Beni. Informations recueillies en juillet 2007.

 

KATHAKA KISWERE, Christien, les initiatives locales et incidences sur l'économie du territoire de Beni. Cas de l'enseignement primaire privé agréé, mémoire de licence, UNIC-BENI, 2005-2006, p.12.

 

situées en bordure immédiates de l'Equateur connaissent une chaleur étouffante, des pluies abondantes et répandues sur toute l'année.

 

La température moyenne oscille entre 25 et 27°.

 

Du point de vue administratif, le territoire fût créé en 1894 sous la dénomination « Térritoire de la Semuliki » et dépendait du district de Kibali-Ituri, l'actuel district de l'Ituri en province Orientale.

 

Il prendra le nom de térritoire de Wanande-Nord suivant l'ordonnance du 21 mars 1932 avec Beni comme chef lieu mais sera sous la dépendance du district de Kibali-Ituri. 

 

Par ordonnance du 15 mars 1935, il est rattaché à la province du Kivu toujours avec le même chef lieu.

 

Avec l'avènement de la guerre, considérée comme guerre d'agression ou par certains de « première guerre continentale africaine 41» déclenchée sous la coalition rwando-burundo-ougandaise le 2 aout 1998 à Goma, le chef lieu a été transféré de Beni à Oicha le 1er juillet 2000 puis reconnu officiellement en 2003 par le gouvernement congolais.

 

Le territoire compte quatre entités coutumières dont le secteur Rwenzori, le secteur Beni-Mbau, la chefferie Watalinga et la chefferie Bashu. 

 

À cela s'ajoutent cinq communes dont Bulongo, Lume, Oïcha, Mangina et Kyondo.

 

La principale ville de ce territoire est celle de Beni.

 

 À cela s'ajoutent cinq communes dont Bulongo, Lume, Oïcha, Mangina et Kyondo.

 

La principale ville de ce territoire est celle de Beni.

 

Du point de vue démographique, le territoire de Beni est habité en général par les nandes. 

 

Cependant, la ville de Beni est souvent appelée cosmopolite en raison de la présence de plusieurs autres ethnies qui y vivent. 

 

Selon histoire orale qui date del'époque pré-coloniale, les Nandes sont, originaires del'empire, de kitara situé en Ouganda.

 

Une première cause de leur immigration dans en Beni-Lubero en particulière, était les calamités dans l'Empire Kitara, c'est la famine, et la rareté des terres fertiles et la crise économique. 

 

Ce sont principalement des agriculteurs qui cultivent du manioc, de l'arachide, des ignames, des courges, du maïs, des haricots, du café robusta, et qui élèvent de la volaille et du petit bétail.

 

Ils sont également de bons chasseurs dans les clairières, ainsi que, dans les forêts des Virunga et dans la rivière Semliki, qui sont les réservoirs alimentaires de la ville de Butembo et Beni.

 

2 . Le territoire de Lubero

 

Le territoire de Lubero, comme celui de Beni, est une entité décentralisée située au Nord-Kivu et mesure 18096 km2. Ce territoire se situe entre 1°de latitude Nord et 1° de latitude Sud et entre 28° et 30° longitude Est. 

 

Traversé par l'Equateur, il est limité à l'Est par le lac Edouard, à l'Ouest par le territoire de Bafwasende, au Nord par les territoires de Beni et de Mambasa, au Sud par le territoire de Rutshuru. Le chef lieu est situé à Lubero à environ 300 km au nord de Goma.

 

Le territoire de Lubero couvre une superficie de 1 018 096 km2 et comprend 4 collectivités (chefferies) tandis que le Territoire de Beni s'étend sur 7 484 km2 et comprenant également 4 collectivités (chefferies).

 

Ces deux territoires de Beni et Lubero comprennent respectivement deux villes dont la ville de Beni et celle de Butembo. 

 

Conformément à la loi électorale, la population de la Ville de Beni est estimée à 129 163 habitants et celle de la Ville de Butembo à 220 807 habitants.

 

Il connaît un climat tropical d'altitude avec un relief montagneux dont l'altitude varie de 1500 à 2000 m.

 

C'est une région qui pratique des cultures maraîchères.

 

La diversité des cultures agricoles est liée à celle du relief. Comme le souligne Anselme Paluku Kitakya 50 en citant Kakule Vyakuno et Kasay Lenga Lenga.

 

MUWIRI KAKULE et KAMBALUME, Identité culturelle dans la dynamique de développement, Academia Bruylant /Presses de l'Université Catholique de Graben, Louvain-la-Neuve/Butembo, 2002, p.20.

 

Source : rapport administratif du territoire de Lubero. Informations recueillies en juillet 2007.

 

Sur le plan administratif, le territoire de Lubero compte quatre entités coutumières (Bamate, Bapere, Baswagha et Batangi), quatre agglomérations semi-urbaines (Lubero, Kayna, Kirumba et Kanyabayonga) et une ville, celle de Butembo.

 

Au niveau démographique, le territoire est occupé par les nandes. Comme le dit Christian KAPARAY, il est facile de trouver ici 60 ménages au km2, alors que dans les basses terres, la densité tombe dans les 10 ménages au km2. 

 

De plus, depuis que Butembo a le statut de ville, ses limites se sont étendues et elle a incorporé une population dépendant auparavant des entités rurales dites groupements. 

 

On sait aussi que l'extrême est du Congo constitue une zone de concentration de peuplement où le taux de croissance démographique dépasse la moyenne nationale estimée en 1984 à 3,1 % » 52.

 

Sur le plan économique, le territoire de Lubero est axé sur l'agriculture.

 

De façon générale, les cultures y pratiquées sont vivrières. Une grande partie de la récolte sert d'autoconsommation. 

 

On y rencontre quelques cultures industrielles. Il s'agit notamment du : caféier arabica, quinquina, pyrèthre.

 

Actuellement certaines cultures industrielles sont en pleine vulgarisation par les Organisations Non Gouvernementales d'encadrement.

 

Développement, population et environnement, Université Catholique de Louvain, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, 2007, p.79.

 

les Bamate, Basukali, Baswagha, et les Batangi, s'installa dans l'actuelle province du Nord-Kivu précisémentd les territoires de  Beni et Lubero.

 

Pour eux l'homme doit jouir d'un statut privilégié aussi bien au sein de sa famille que de la société en général.

 

La plupart d'entre eux vivent dans la province du Nord-Kivu, principalement, en térritoires de Beni et de Lubero, qui se caractérisent par son organisation en plusieurs villages avec un habitat groupé. 

 

Et représentés par un chef du village, assisté par les chefs de familles, ces villages sont de taille importante. 

 

devait avoir des enfants et contrairement aux autres tribus africaines, les Nandes ont une culture de dénomination unique dans laquelle chaque enfant est nommé en fonction de sa position de naissance et de son sexe.

 

La virginité était très précieuse et les filles qui concevaient avant le mariage étaient tuées. 

 

Pendant le mariage, la famille du garçon devait payer le prix de la mariée et cela consistait principalement en des chèvres et des peaux d'animaux et un bâton à creuser.

 

Les mariages ne pouvaient être reconnus qu'après que les deux familles avaient organisé et réglé la dot de la mariée qui était normalement payée en chèvres.

 

Le nombre de chèvres donné était basé sur la situation financière des familles. De plus, un bâton à creuser et une peau d'animal ont été fournis.

 

Aujourd'hui, ils offrent à la mariée d'aujourd'hui une houe et une couverture.

 

À l'époque, les divorces étaient très rares et, le cas échéant, les chèvres qui étaient données comme richesse de la mariée seraient alors restituées.

 

Seules les vierges se mariaient et au cas où une fille serait conçue avant de se marier, elles seraient tuées.

 

Lorsqu'un enfant est né, d'autres familles avec de jeunes enfants qui voudraient que leur enfant épouse un enfant de cette famille ont apporté des cadeaux à la famille avec un nouveau-né afin de montrer leur intérêt pour le nouveau-né, les parents du nouveau-né l'enfant examinerait attentivement les cadeaux qui lui seraient apportés par d'autres familles afin de déterminer une famille qui pourrait éventuellement prendre son enfant au moment du mariage.

 

Paluku dit que la polygamie, qui était réservée à ceux qui en avaient les moyens, était une chance pour les hommes de choisir leur propre épouse.

 

Alors qu'une famille de bonne réputation avait la lourde tâche de choisir un prétendant pour sa fille parmi les différents prétendants, il était difficile pour les familles impopulaires de fiancer leurs enfants. 

 

La beauté physique n'était pas du tout une question de considération. Ces filles fournissaient des secondes épouses aux riches.

 

 "Si une famille était réputée pour avoir des membres mal élevés, aucun parent ne leur donnait ses enfants ni même ne venait réserver ses filles", explique Paluku.

 

 

Ce sont les filles de ces familles qui ont fourni aux riches le choix des secondes épouses. 

 

Aujourd'hui, bien que cette tradition particulière de mariage des fiançailles ait disparu, le mariage chez les Nandes est toujours utilisé pour renforcer les amitiés familiales. Rituels après la naissance.

 

Lorsqu'une femme accouche, elle ne dort pas sur son lit conjugal jusqu'à ce que l'hémorragie s'arrête.

 

 "Elle était considérée comme impure pour son lit conjugal", explique Paluku notre source. Pour lui, les choses se compliquent cependant lorsqu'elle donne naissance à des jumeaux. 

 

Tout cela était possible puisque la polygamie était autorisée dans la culture Nandes. 

 

Pendant des décennies, presque tout le monde au Nord-Kivu pouvait parler le kinande à la maison, lors des rassemblements communautaires et des réunions publiques. 

 

Par tradition, les Nande ont transmis leur culture essentiellement par la langue : proverbes, contes et devinettes.

 

Dans certains village des détenteurs de l’histoire, sont visibles. En même temp, la visite du Kyaghanda est une épopée, une rencontre avec soi et l’histoire.

 

Ici et là sont encore gardés les gris-gris qui ont du pouvoir sur la nature. On peut arrêter la pluie ou la faire tomber quand on a plus besoin du soleil.

 

Le diagnostic chez les Nande vient intervenir, parfois et même dans la plupart des cas quand on déplore déjà les morts. Au lieu de diagnostic, c'est plutôt le dépistage pour retracer l'origine de la catastrophe ou de litiges qui ravagent la famille. Mais l'avantage de ce diagnostic, c'est d'arrêter l'opprobre et protéger la progéniture contre la malédiction.

 

Les vieux sages, ou les devins sont rodés dans cette matière et se rabattent toujours sur la sagesse ancestrale qui est coulée sous forme d'anecdotes.

 

En quittant la vraie histoire Nande, une pensée vient se poser dans le cœur chagriné.

 

Le Mont Ruwenzori n’a plus de neige d’ antan. 

 

Le réchauffement climatique l’agresse dans sa beauté et son mythe.

 

À Mutsora la population dit que la montagne des Esprits souffre du manque du sacrifice des chefs…!

 

. Les savoirs endogènes et l'ethnoscience dans la culture Nande

 

Les nandes ont leurs propres manières de comprendre et l'utiliser la Science et la Technique. En effet, les activités qui véhiculent l'ethnoscience sont : l'agriculture, l'élevage, la chasse et le commerce. À ces activités s'ajoute la structure sociale dans l'organisation de ses activités et des cérémonies socioculturelles telles que le mariage, l'intronisation du chef, le deuil etc.

 

. Organisation sociale dépuis l'époque pré-coloniale.

 

L'homme, à la faveur de la division du travail, s'est vu affecter des activités viriles : chasse, défrichage, abattage des arbres, récolte du miel et des noix de palme, travail du fer et du lithique étaient de son ressort.

 

La femme est restée le principal agent de l'agriculture et de la poterie en raison de l'analogie que l'on peut établir entre la fertilité du sol et sa fécondité. À cet effet, il lui revenait de semer, d'entretenir et de récolter tout ce que l'on met sous terre. 

 

. L'écologie et l'agriculture

 

Le peuple Nande est un peuple agriculteur et forestieret ses activités sont faites d'abord pour subvenir aux besoins de la famille et de toute la communauté et âpres pour la conservation de la nature. Les nandes cultivent :

 

? Dans les régions de montagnes, les Erythrina abyssinicus sont planté à un endroit caractérisé par des érosions pour jouer un rôle écologique. 

 

Aussi, les fortes pentes sont abandonnées et réservées souvent à la chasse ou à la production du bois de chauffage.

 

? Le bananier dans les plateaux et la cuvette sont des plantes utilisées comme devant jouer un rôle écologique dans la fertilisation du sol et le maintien d'une humidité sur le sol. Il produit aussi de l'ombrage pour l'agriculteur. 

 

L'intérêt porté à cette plante dans les champs se fonde sur le fait que les feuilles mortes sont utilisées comme matelas sur les lits, les feuilles fraîches comme couvercles lors de la préparation de certains repas, les lanières servent à couvrir des cases comme paille.

 

? Le ricin, « amabono », est souvent planté par les personnes âgées. La tombée de son feuillage contribue à la fertilisation du sol, ses grains sont préférés par les colombes, ce qui permet aux piégeurs d'en profiter pour capturer certains. Ses feuilles et son huile sont utilisées dans le traitement des plaies, des fractures, des empoisonnements, des ulcères,

 

? Le « kilau », Cupressus lusitanica au bord des chemins pour la production de l'ombre aux passants qui veulent se reposer surtout qu'il s'agit des régions de montagnes et savanicoles. 

 

La plante est également utilisée pour des usages médicaux et sociaux telles que la production des planches en vue de la fabrication des portes, fenêtres, chaises, tables, cercueils etc.

 

? Les « mikaramba », Eucalyptus citriodora et le « kilima » Acacia mearnsü (decurrens) ces arbres sont utilisés pour diverses fonctions : la production des supports pour les cultures des haricots et les ignames, du bois pour la construction des cases, la fabrication du charbon du bois, et du bois de chauffage, etc. 

 

Sur le plan écologique, ces arbres sont alternés dans des champs avec du millet ou du maïs. Ils enrichissent donc le sol après une certaine durée d'exploitation dans les plateaux et les montagnes, ils freinent les érosions et jouent de ce fait un rôle très important.

 

· L'élevage : Les animaux les plus élevés sont les poules, les chèvres, les moutons, les cobayes, les chiens, les vaches. Ces animaux peuvent intervenir dans plusieurs cérémonies.

 

. L'intronisation du chef : Cette cérémonie oblige la présence d'un mouton, un coq, un bouc et une chèvre.

 

? Le mouton symbole de la paix est destiné à représenter la royauté et les hommes lui fait porter ainsi un bracelet pour imager ce pouvoir de paix. Dans la vie courante, si un mouton crie lors de son abattage, il devient impur et on l'abandonne.

 

? Le coq doit chanter pour que la population qui n'est pas généralement présente dans les cérémonies d'intronisation sache que le nouveau chef est accepté par les ancêtres. Si le coq ne chante pas, alors le chef est refusé par les ancêtres.

 

? La chèvre et le bouc symbolise la fécondité d'autant plus que c'est dans la famille du chef que viendra son successeur.

 

Si le bouc et la chèvre ne sont pas présentés, la génération suivante trouvera des chefs dans d'autres familles à cause de la perturbation de la fécondité dans la famille du chef n'ayant pas présenté la chèvre et le bouc.

 

? La chair des autres animaux peut être consommée dans la fête mais pas dans le rituel d'intronisation. La présence de l'oncle du nouveau chef est obligatoire puisqu'il est considéré comme témoin de l'accession de son neveu au trône. 

 

Les personnesd à introniser un chef sont culturellement connues et maîtrisent eux même toutes les étapes de rites à la matière.

 

La cérémonie se déroule la nuit.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

ANONYME, « L'ethnoscience chez le peuple nande » in https : // www.docplayer.fr visité le 19 juin 2021

 

ANONYME, «Ethnie Nande ou Ba Nande (Peuple du Nord-Kivu) » in https// www.congoautrement.com visité le 16 juin 2021

 

NGAYIHEMBAKO MUTAHINGA, Samuel, Le déclin des Baghole : Processus d'aliénation sociale des femmes en Afrique centrale. Le cas des Nande du Nord-Kivu en R. D. Congo, Genève, Globethics.net, 2018

 

À Butembo et Beni à l'époque c’était la gloire et le courage du peuple Nande qui marque.

 

En ce qui concerne massacres des civils attribués souvent aux rébélles du groupe ADF dépuis plusieurs années  

 

 Le palmarès des victimes et de l’insécurité ne cesse de s’allonger à chaque coucher du soleil, sous les regards impuissants de ceux qui sont censés s’assurer de la quiétude du peuple.» 

 

Selon nos enquêtes, mené dépuis 2014 plusieurs villages les structures sanitaires et les écoles sont détruites ou désertées sur plus de 70% du térritoire de Beni et Lubero quasiment inexistantes dépuis 2014 à nos jours dans certaines zones.

 

Face à cette situation maccabre, les élus et certains acteurs dela société civile de Beni et Lubero appellent souvent au gouvernement central à concrétiser les différentes promesses faites aux populations. 

 

« Nous demandons au Président de la République, de concrétiser ses promesses car tous les congolais attendent impatiemment l’arrêt de l’hémorragie des massacres à Beni et Lubero», et le renforcement le plus tôt possible de la logistique des FARDC. 

 

Et aussi qu’il soit fait un contrôle des fils d’approvisionnement des militaires et autres services de sécurité. » 

 

Ils notent aussi que, la révision des effectifs des FARDC sur terrain et leur prise en charge faciliterait beaucoup des choses.

 

Pour eux,...

 

 « Tous les groupes qui s’affrontent avaient déjà accepté d’adhérer au programme de la reddition volontaire qui, malheureusement continue à trainer. 

 

Il est donc impératif qu’on accélère le programme de reddition volontaire et que l’Etat renforce sa présence sur place et qu’il traque les groupes réfractaires » ajoute la même source.

 

Malgré l’insécurité, malgré les morts de tous les jours, on travaille, on croit en l’avenir. 

 

Des belles maisons poussent de partout.

 

Les filles et les garçons sont d’une beauté à vendre. 

 

Les mamans et les papas ne jurent que sur le "Buteke", la réussite !

 

. La lutte contre la faim et la misère

 

La faim est une carence nutritionnelle chronique ou temporaire. La limite quantitative entre nutrition et malnutrition n'étant pas la même pour les experts et les organisations internationales, il s'ensuit des divergences dans leurs estimations du nombre des gens affamés et sous -alimentés en Afrique.

 

Les plus prudents avaient calculé qu'n 1985, prés de un tiers de la population africaine (soit cent millions d'individus environs) souffrait de la famine et de malnutrition provenant d'une carence en protéines, mais des études récentes ont montré que pour la majorité consiste à absorber un bon nombre suffisant de calories de diverses origines.

 

Nous ne pouvons pas ignorés en ces derniers temps les rapports étroits entre la faim et la pauvreté. La faim et la malnutrition s'explique par une ou plusieurs raisons suivantes :

 

v La faible productivité de la main d'oeuvre familiale dans le cas de l'agriculture de substance

 

v La production fluctuante par suite de la sécheresse

 

v Les difficultés d'accès à la terre

 

v Insuffisances des revenus pour acheter la nourriture indispensable en temps voulu.

 

La pauvreté qui sévit à travers toute l'Afrique, est la cause majeure de la faim parce qu'elle empêche les gens de se procurer une ration calorique adéquate.

 

Les pauvres en Afrique sont, pour la plus part, des petits paysans qui pratiquent une agriculture de subsistance à un faible rendement de main-d'oeuvre.

 

L'un des meilleurs moyens d'augmenter à court terme leurs revenus réels consiste à développer la productivité de leur activité principale qui est la production d'aliment de base.

 

Cela peut permettre d'augmenter le volume de la production alimentaire nationale dont dispose la population, d'élever les ressources grâce à la vente de l'aliment de base ou de satisfaire les besoins alimentaires familiaux qui nécessiteront moins de terre et de main-d'oeuvre, dégageant ainsi les ressources pour d'autres activités génératrices de revenu comme la culture de coton vu le travail en dehors de la ferme.

 

Quelques états africains et certains donateurs préfèrent à la notion d'autosuffisance alimentaire de la population, certes séduisante mais propice à l'erreur, celle de sécurité alimentaire en tant qu'objectif stratégique du développement national.

 

Les Nande sont Myhtiques, Traditionels et Modernes.

 

Selon Magloire Paluku notre source

 

Par ailleurs, la terre est l'objet de plusieurs enjeux selon les différentes logiques d'acteurs internes et/ou externes. Il s'agit des hommes d'affaires, des paysans, des services publics, des propriétaires terriens et des intermédiaires. 

 

Chaque chef de ménage, membre de la communauté, jouit d'un lopin de terre à transmettre aux générations futures.

 

Une telle gestion des terres est sans doute l'objet des conflits fonciers suite à un taux de croissance démographique élevé non maîtrisé dans le contexte d'un Etat faible.

 

Dans cette optique s'inscrivent plusieurs projets de « glissement des populations » exécutés par des ONGD et des associations confessionnelles.

 

 Histoire

 

1894: Fondation, dans la plaine de la Semliki, de Beni, chef-lieu du territoire de la Semliki. 

 

Ce territoire n’a pas de limites fixes au Sud: il s’étend jusqu’aux régions où la population coopère avec l’occupant.

 

1895: est déplacé et installé à Karimi

 

1897: Karimi est détruit par les soldats Batetela révoltés. 

 

Beni térritoire est aussitôt rétablie

 

1913: Fondation du poste d'Etat de Luofu, chef-lieu du territoire de la Luholu, comprenant les chefferies Batangi et Bamate, Itala, Mulinda et Ikobo.

 

3 septembre 1914: Fixation des limites entre les territoires de la Semliki et de la Luholu. Les Baswagha relevant, en principe, du territoire de la Semliki.

 

1920: Les Belges ouvrent la Zone Minière de Manguredjipa.

 

1922

 

Poste d’État à Mutaka, dans le Patanguli (Isale-Beni)

 

Fondation du Poste d’État de Lubango Hutwe, qui remplace, Luofu comme chef-lieu du territoire de la Luholu

 

1er mars 1923 : le territoire de la Semliki passe administrativement au district de l’Ituri

 

Août 1923:

 

Abandon de Lubango: Luofu redevient chef-lieu du territoire de la Luholu

 

Recherche d’un nouvel emplacement, et début d’un poste d’État à Matwa, près de Lutunguru, Luenge (en remplacement de Luofu)

 

1924 : 

 

À partir de cette date, on parle souvent des territoires des Wanande-Nord et des Wanande-Sud; mais cette denomination n’a jamais été reconnue officiellement.

 

Mars 1924: Misebere devient nouveau chef-lieu du territoire de la Semliki

 

1er juin 1924 :

 

Les Baswagha et les Bapere passent du territoire de la Semliki au territoire de la Luholu. Cette situation de fait n’est pas confirmée.

 

Le territoire de la Luholu passé administrativement au district de l’Ituri. Il abandonne au district du Kivu le Mulinde, le Buitu, l’Ikobo.

 

Août 1924:

 

Fondation de Beni-Bungulu

 

Fondation de Lubero. 

 

Officiellement, Lubango reste chef-lieu du territoire 1er octobre 1926 : confirmation officielle de l’Organisation des territoires existants depuis le 1er juin 1924. 

 

Le territoire de la Semliki devient le territoire de Beni, et le territoire de la Luholu devient le territoire de Lubero.

 

1er juillet 1935: Les territoires de Beni et de Lubero reviennent au district du Kivu, auxquels ils appartenaient avant 1923.

 

Du point de vue culturel, il faut remarquer que le territoire de Beni occupé en majorité par les nandes répond aux caractéristiques culturelles dont parlent Muwiri Kakule et Kambalume. 

 

En effet, les nandes occupent un espace constitué de deux blocs, le grand et le petit bloc. 

 

 Le grand bloc dans le territoire de Beni est constitué des nandes qui habitent les deux collectivités suivantes : Bashu, avec comme chef lieu Vuhovi et Ruwenzori avec comme chef lieu Mutwanga. 

 

Le petit bloc est constitué des nandes vivant dans le centrenord du territoire de Beni. Ils sont entourés par d'autres peuples. 

 

Dans le petit bloc on trouve le groupement des Nandes-Kainama avec comme chef lieu Kainama. 

 

Par rapport aux autres tribus qui l'entourent, le petit bloc est influencé par les cultures de celles-ci notamment, les Batalinga à l'est, les Bahema-Boga au nord, les Balese Avonkutu à l'ouest et les Bambumba-Kisiki au sud. 

 

Sociologiquement, ils s'identifient aux nande de part leur langue et autres traits caractéristiques.

 

En somme, la culture des nandes est toujours liée à l'historique de l'implantation cette ethnie découlant de son itinéraire lors de l'immigration.

 

Selon les propos de certains sujets-Nandes ces jours beaucoup de gens confondent et/ou melangent les clans et les groupements retrouvés dans le Yiraland. 

 

Il est de notre devoir de vous rappeler que la tribu Yira comprend 12 clans repartis dans le territoire de Lubero et Beni. Ici nous pouvons citer: -les Bakira, chef lieu à Kisunga -les Bahira, chef lieu Mulali-les Baswagha, chef lieu Kakowa à Musienene -les Batangi à Mbingi -les Bamate à Hutwe mais le bureau se trouve à Mambasa -les Bahambo à Mbolu -les Basongora à Ighavira (vers Kasindi) -les Banyisanza à Mutwanga -les Bavinga et les autres.

 

De ces 12 clans, certains sont subdivisés en groupements. 

 

Par exemple, chez les Baswagha on a plusieurs groupements comme.

 

Les Nande, qui constituent dans les territoires de Beni et de Lubero, la population prédominante du point de vue numérique, sont originaires de Muhulungu sur la rive droite proche de la rivière Semliki, et de la côte Ouest du lac Edouard. 

 

D'après la carte ethnique des Zones de Lubero et Beni en République du Zaïre, et celle du Toro en Uganda dans la région du mont Ruwenzori, les Yira, les Nande et les Kondjo sont situés dans une et même région. 

 

Ces termes désignent-ils différentes ethnies ou une seule? Les clans qui constituent ces ou cette ethnie sont frontaliers entre le Zaïre et l'Uganda. 

 

La majorité des membres de ces clans, environ les trois quarts, habite la République du Zaïre où elle a été surnommée Nande. 

 

La majorité qui s'est retrouvé en Uganda après la séparation du groupe ethnique par la frontière coloniale Uganda-Congo a reçu l'appellation Kondjo.

 

Les termes Nande et Kondjo ont pris une large diffusion à l'époque coloniale de sorte que la dénomination Yira, terme par lequel se désignent les anciens de l'ethnie, est ignorée par un bon nombre de chercheurs. 

 

Certains ont tendance à y distinguer trois ethnies différentes et d'autres, se trouvant dans l'embarras, juxtaposent les termes Nande (Kondjo) tout en omettant celui de Yira.

 

-Groupement Buyora : 

 

chef lieu Misebere situé au Nord-Est de Butembo

 

-Groupement Luongo 

 

: chef lieu Kimbulu 

 

(auparavant il était à Lubero)

 

-Groupement Bukenye : chef lieu Lukanga

 

-Groupement Bweteta : Ngulu

 

-Groupement Mwenye: Masoya

 

-Groupement Bulengya: Mambira

 

Groupement Manzya : Chef lieu à Byambwe.

 

Chez les Bashu on peut avoir les groupements suivants:

 

-Isale-bulambo

 

-Isale-kasongwere

 

-Isale-vuhovi

 

-Masiki-vahyana

 

-Masiki-kalonge

 

-Le Groupement Malyo

 

Chez les Bamates nous avons :

 

-Groupement Thama : chef lieu Luofu

 

-Hutwe: hutwe

 

-Vuhimba: Lubango (Manga)

 

-Luwenge: Limbungu (Alimbongo)

 

Chez les Batangi nous avons :

 

-Groupement Musindi à Kaseghe

 

-Groupement Itala à Kayna

 

-Groupement Mbulye à kaviru

 

-Groupement Mulinde à Bunyatenge.

 

Comme nous venons de vous énumerer les clans et groupements de chez nous, il revient à chacun de savoir identifier son clan, son groupement, sa localité (Omulongo) et sa coline (Amahero).

 

Ceci vous permettra de vous connaitre vous même et votre identité.

 

Il n'est pas normal qu'un Yira maîtrise toutes les provinces de la France, tous les états des USA..... sans connaître ses origines.

 

Aussi, nous devons respecter tant soit peu le discours de feu président Mobutu sur l'authenticité.

 

 Nouvelle génération d’hommes d’affaires

 

Alors que le reste de la RDC s’enfonce dans la crise économique, une nouvelle génération d’hommes d’affaires de Butembo s’efforce de prolonger le miracle de leur cité rurale, grâce au commerce. 

 

Le contexte n’est pas favorable : la valeur du franc congolais ne cesse de se déprécier face au dollar, l’inflation guette et les investisseurs sont suspendus à l’issue de l’interminable crise politique.

 

Après l'agriculture qui est la base de l'économie du territoire vient le commerce, puis la petite industrie et la pêche.

 

Pour rappel la pêche se développe sur le lac Edouard qui couvre une superficie de 2.240 km2, dont 1.630 km2 se trouvent au Congo (73 %) et 600 km2 en Ouganda (27 %).

 

Il se trouve dans la zone ouest du Rift africain situé à une altitude de 914 mètres.

 

LANOTTE, Olivier, République Démocratique du Congo. Guerres sans frontières. De Joseph-Désiré Mobutu à Joseph Kabila, Collection Livres du GRIP, n°266-268, GRIP, Bruxelles, 2003, p.156

 

HAMULI KABARUZA Baudouin, et al. , La société civile congolaise. Etat des lieux et perspectives, Editions colophon, 2003, p. 18

 

RENE, François, et DANIEL, Patrick, Archives de documents de la FAO.

 

Les ressources halieutiques du lac Edouard/Idi Amin, Recueil de documents présentés à la Consultation technique des lacs Edouard et Mobutu partagés entre le Zaïre et l'Ouganda, 17-21 septembre 1990, Kampala/Ouganda. Disponible sur : http://www.fao.org/docrep/005/AC758F/AC758F04.htm visité le 15 juin 2008

 

L'agriculture quant à elle est basée sur la culture de produits industriels, tels que le café, l'huile de palme, la papaye, l'arachide, et des produits vivriers comme le manioc, les haricots, la banane, la patate douce, la pomme de terre, le riz, le soya, le maïs et divers fruits. 

 

De toutes ces cultures, celle du café était la base économique du territoire de Beni, il y a deux décennies. 

 

Malheureusement, les plantations ont été décimées par la trachéomicose.

 

Quelques centres de recherche et Organisations Non Gouvernementales (ONG) cherchent à contourner ce problème en vulgarisant d'autres variétés de caféiers résistant à la maladie. 

 

Il s'agit du Centre de Formation et d'Animation pour un Développement Solidaire (CEFADES) de l'Université Catholique de Graben/Butembo et du Syndicat des Défenses des Intérêts Paysans (SYDIP).

 

S'agissant du commerce, celui-ci est parti de bases fragiles, car il est fondé sur l'exportation des produits agricoles et forestiers et l'importation des produits élaborés à partir du Moyen Orient. 

 

La quasi-totalité des magasins et boutiques est tenue par les Nandes.

 

Ils ont leur sièges commerciaux à Butembo, une ville proche et située à 54 km de Beni ville.

 

L'importance du territoire de Beni, sur le plan socio-économique, est liée d'une part à l'exportation des cultures industrielles et du bois de la forêt équatoriale, mais également aux usines de café, de papaïne et d'autre part de services publics. 

 

Ce commerce constitue la raison d'implantation de plusieurs services comme l'Office de Douanes et Accises, l'Office congolais de Contrôle, l'Office National du café, ... À ce titre Omer Kambale Mirembe nous décrit ce qui suit :

 

« En plus Beni a l'avantage de se trouver sur la route menant à la frontière de Kasindi, principale porte d'entrée pour cette partie du Congo. Mais si les opérations de dédouanement se font à Beni et Kasindi la plupart des cargaisons, particulièrement les importations sont destinées à Butembo.

 

[...] Seuls 10 à 20% des importations sont destinées à Beni, et il s'agit principalement des produits pétroliers, le reste constitue des importations en transit vers Butembo. 

 

Cependant, Beni réalise une quote-part plus importante des exportations : plus de 60% du tonnage. »

 

C'est également à Beni qu'est situé l'aérodrome Wageni dans l'enceinte de l'entreprise ENRA (Enzymes-Raffiners Association).

 

Cet aérodrome accueille plusieurs avions cargos de moyen tonnage pour le commerce régional.

 

Sur le plan industriel, l'activité tourne principalement autour de quelques produits. Il s'agit à titre illustratif de47 :

 

46 KAMABALE MIREMBE, Omer, op.ci., p.99.

 

47 Emmanuel MUSONGORA SYASAKA, « le rôle du marché dans la synergie agriculture et industries agroalimentaires du territoire de Beni et Lubero », Le marché. Parcours et initiatives, Centre de Recherches Interdisciplinaires du Graben, U.C.G-Butembo.

 

Du point de vue commercial, le territoire de Lubero dépend des commerces situés dans la ville de Butembo qui sont depuis ces deux dernières décennies en pleine croissance. 

 

En effet, en 2001-2002, comme le dit Mirembe dans son étude, on pouvait compter plus ou moins 1200 boutiques et magasins dont la plupart sont des entreprises individuelles ou familiales, 160 officines pharmaceutiques, de nombreux métiers artisanaux et plusieurs micro-unités marchandes. 

 

Ces commerçants sont issus du paysannat dont ils gardent les traits de comportement. Ils effectuent souvent des échanges transnationaux : avec par exemple, l'Ouganda, le Kenya, le Moyen Orient, ...

 

Nous pensons ainsi avoir donné un aperçu général sur les territoires de Beni et de Lubero. C'est dans ce même cadre qu'il faudra passer en revue l'historique du christianisme et de la société civile.

 

À cet égard, leur contribution dans la reconstitution de l'histoire des Nandes est appréciable. Ils auront permis d'établir les origines orientales de ce peuple, à partir de la présence dans leurs rites et mythes, du vocabulaire spécifique aux attributs géographiques de cette région qui se manient avec dextérité dans les traditions ancestrales.

 

Donc, l'empire de kitara fortifiée, rappelle les circonstances mythiques de la traversée d'ishango les noms de leurs premières habitations, font état du climat social ambiant du lac Edouard où est partagés entre l'Ouganda, et la République démocratique du Congo.

 

Le cas des villages mixtes créés par force en période coloniale reste palpable par la présence des adjectifs nouveaux et anciens, dans la terminologie des agglomérations.

 

L'attachement des populations Nande à leur passé se manifeste à travers la ré-appropriation de nom Kitara leur nom d'origine.

 

Écrit par Adirodu Roger avec concours rédactionnel de son conjoint Kavugho Maliro Eveline via le Portail d'Over-Blog à catégorie de Cyber-Notes

 

 

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L'adolescence est une période charnière dans la vie surtout des jeunes filles

15 Août 2024 , Rédigé par Équipe des Webmasters

🇨🇩👆🏿👆🏿👆🏿Jeunes filles adolescentes congolaise photographié en Béni ville dans l'est dela Rép dém du Congo

🇨🇩👆🏿👆🏿👆🏿Jeunes filles adolescentes congolaise photographié en Béni ville dans l'est dela Rép dém du Congo

Nous savons dépuis un certain temps déjà, que l'autonomisation des femmes stimule la croissance économique, leur offre des revenus pour investir dans la santé et l'éducation de leur famille, accroît la stabilité alimentaire et la résilience des ménages, et renforce leur pouvoir de décision au sein de leur foyer, de leur communauté et de leur société. 

 

Cependant notre action n’est pas encore suffisante : il nous faut redoubler d'efforts, pour en faire plus et viser plus haut.

 

Selon notre enquête, nous savons que des progrès titanesques restent encore à accomplir pour faire disparaitre les contraintes rencontrées par les femmes et les filles dans tous les secteurs. 

 

Certaines statistiques demeurent préoccupantes : près de 6 filles sur 10 en Afrique de l'Ouest et du Centre ne fréquentent toujours pas l'école secondaire, 2 filles sur 10 ont leur premier enfant alors qu'elles sont encore adolescentes, et près de la moitié pensent qu'il est justifié pour un mari de battre sa femme. 

 

Dans la région, qu'elles soient agricultrices, salariées, ou entrepreneures, les femmes gagnent significativement moins que leurs homologues masculins. 

 

Éduquer une fille, c'est éduquer une nation. » Ce proverbe africain résonne avec les valeurs qui m’ont été transmises par mes parents et guide ma détermination à accompagner la région sur la voie du changement, à travers l'éducation et l'autonomisation des filles et des femmes.

 

Des décisions prises en leur nom à cet âge peuvent avoir des effets durables sur leur santé, leurs compétences, les opportunités économiques qui se présenteront à elles et, également, sur leur capacité à se faire entendre et à prendre leur destin en main. Bien trop souvent, sont faits des choix qui les désavantagent. 

 

De nombreux facteurs interviennent dans le parcours des femmes les empêchant de réaliser leur plein potentiel. 

 

Il s'agit en particulier du faible niveau d'instruction, des mariages précoces du taux de fertilité élevé, et du manque d'accès aux services de planning familial, des opportunités professionnelles limitées, ainsi que des normes sociales et des lois restrictives.

 

La rencontre avec la culture européenne a, dans ce sens, permis à la société africaine de prendre conscience, sur certains points, du rôle plus ou moins secondaire qu’occupe la femme.

 

Cette situation ne semble pas générale, car il existe des sociétés africaines où les jeunes filles n’envie pas sa consoeur européenne considérée comme la plus émancipée.

 

S’il est vrai que la femme africaine, particulièrement congolaise, cherche encore à se frayer une place confortable dans la société du point de vue de l’égalité homme-femme, il n’en demeure pas moins qu’à ce jour, elle puisse se sentir de plus en plus autonome et libre dans ses activités quotidiennes, et de pouvoir, comme les hommes, exercer une activité génératrice de revenus qui lui soient propres.

 

Ce qui semble manquer le plus à la femme sénégalaise, c’est bien cette autonomie financière qui l’amènera à ne pas dépendre entièrement de l’homme ; mais aussi l’égalité des chances à l’éducation.

 

La volonté politique de changer cette situation qui est un frein à la croissance même de ce pays pourra créer, et de manière peut-être imminente, une nouvelle force tant sur le plan économique que social : la force féminine qui se présente de plus en plus en Afrique comme une voie obligatoire pour un développement durable et global.

 

Un des nombreux problèmes que rencontrent les femmes, et dans tant d’autres pays africains, est bien celui de la polygamie.

 

Elle est massivement rejetée par les femmes qui de plus en plus optent pour la monogamie, même si au sein de certaines religions, traditionnelles at musulmane, l’homme a droit à prendre plusieurs épouses. 

 

Celles qui s’y opposent le plus sont surtout celles qui sont instruites ou qui vivent en ville.

 

Mais il faut reconnaître que cela n’est pas exclusif, parce qu’il n’est pas rare de rencontrer une intellectuelle deuxième épouse ou le contraire : une femme de zone rurale, peu ou presque pas instruite pent refuser un homme parce qu’il est déjà marié.

 

La pression familiale ou sociale reste toujours forte et le mariage forcé ou arrangé existe encore. 

 

La culture, comme mode de vie d’un peuple quelconque avec ses expériences propres, plante toujours ses racines dans un passé plus ou moins lointain et qui le caractérise. 

 

Elle n’est pas une chose statique ; elle est appelée à évoluer, à se parfaire avec le temps et les nouvelles expériences faites par cette société.

 

Selon notre équipe de rédaction, le contact avec une culture étrangère a toujours été, et de manière souvent inconsciente, un moment d’échange, ou mieux, de copie et intégration mutuelles de certaines valeurs de l’autre, absentes ou moins en exergue dans l’une.

 

africaines, on a pensé que la scolarisation des filles n’était pas nécessaire, vu que celles-ci sont appelées, par les liens du mariage, à quitter leur famille d’origine.

 

Mais force est de reconnaître que l’élévation du niveau d’éducation des filles a une incidence favorable sur la croissance économique. 

 

Une éducation, dépassant les dix ans de scolarisation, conduit, selon des études, à un pouvoir économique accru, à un taux de fécondité inférieur, à une amélioration de la survie infantile, et à une réduction de la mortalité liée à la maternité.

 

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