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Adirodu-Roger Cyber-Notes

De toute les façons ; Il est vrai que, de toute la RDC, la province du Nord Kivu est parmi les plus touchées par la guerre et les conflits

👆🏿👆🏿👆🏿La guerre civile qui se vit au Nord Kivu a fait beaucoup des morts côté civils vers l'est dela République démocratique du Congo

👆🏿👆🏿👆🏿La guerre civile qui se vit au Nord Kivu a fait beaucoup des morts côté civils vers l'est dela République démocratique du Congo

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L’insécurité permanente continue de forcer les civils congolais dans la région instable du Nord-Kivu à fuir leurs villages en quête de sécurité et à rejoindre l’un des nombreux camps de déplacés, comme à Rutshuru, Beni, et Masisi.

 

Durant des années il y a de combats généralisés dans la province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

 

Toutefois des affrontements sporadiques continuent entre des groupes armés rivaux et la violence contre les civils n’a jamais cessé, les femmes et les filles étant fréquemment victimes d’abus.

 

Les « communautés » et la crise identitaire au Nord Kivu

 

Le problème du Nord Kivu reste donc tout entier. Toutes les fois que quelqu'un prend le pouvoir, qu'il soit politique, administratif, judiciaire ou même militaire, la première des choses à faire est de s'entourer des membres de sa communauté.

 

Pour quelles raisons ; peut être pour se protéger contre les autres envers lesquels on n'a pas confiance car ils ne sont pas de sa communauté, peut être pour bien travailler sur comment rendre des comptes aux autres communautés, peut être parce que l'on ne peut bien s'entendre qu'avec les membres de sa communauté...

 

Ces derniers mois, les affrontements entre l’armée et ses alliés contre le groupe rebelle du M23, ont forcé quotidiennement la population civile à fuir leurs villages.

 

Ces combats incessants ont mené, dépuis le second semestre de l’année 2022, à l’établissement de nouvelles installations spontanées de déplacés. Cette situation a aggravé les conditions de vie de toute la population, et les déplacés internes ont besoin en continu d’assistance et de protection.

 

« Même si nous recevons de temps en temps l’appui des agences humanitaires, cela ne suffit pas pour nourrir toute la famille », a expliqué Justine, une veuve âgée de 54 ans avec six enfants à Kiwanja. « Nous sommes obligés de trouver d’autres moyens pour nous en sortir. »

 

Ces activités se résument généralement en des contrats journaliers dans les champs de particuliers et également la vente du bois de chauffe.

 

Les déplacés internes constituent ainsi une cible facile pour les hommes en armes. Le travail forcé, les viols et les pillages sont courants.

 

Fuir tout le temps, est-ce une vie ça ?

 

Maombi, âgé de 27 ans

 

De plus, les camps de déplacés font l’objet d’incursions répétées d’hommes armés. « Ces situations sont fréquentes », a expliqué Justine. « Les groupes armés viennent parfois en votre absence et ils emportent tout. »

 

Du fait de l’insécurité croissante qui s'observe dans le térritoire de Rutshuru, Masisi et Beni, de plus en plus de personnes qui étaient rentrées dans leurs villages d’origine durant une période plus calme fuient de nouveau vers les camps. De plus, le travail humanitaire dans les camps de cette région a été limité.

 

« L’insécurité entrave la protection et la mise en oeuvre des solutions durables à l’attention des déplacés internes, notamment celles relatives au retour volontaire dans leurs foyers d’origine ou de choix », a expliqué Guy-Rufin Guernas, fonctionnaire du HCR en charge de la protection basé à Goma, au Nord-Kivu. 

 

La réalité est telle que celui qui réfléchit sur cette base se trompe à tous les coups. C'est d'ailleurs ce qui fait que lorsque les uns accèdent au pouvoir, ils font de leur mieux pour opprimer les autres. Ces derniers lorsqu'ils y seront également, ils feront de même pour prendre leur revanche et le cycle continuera ainsi au point de rendre du Nord Kivu une terre sans paix.

 

Face à ces problèmes à répétition, il convient de s'interroger sur la problématique de la pacification du Nord Kivu étant considérés tous les aspects précédemment indiqués.

 

En effet, chaque être humain aspire à la paix. Celle-ci constitue une valeur pour toute personne et un droit inaliénable et imprescriptible pour chacun.

 

Et pour la mériter, il faut fournir d'énormes efforts. Les romains disaient à leur temps civis pace para belum pour dire celui qui veut la paix prépare la guerre. Cette dernière est multiforme et elle dépend d'une société à une autre, d'une approche à une autre, d'un problème à un autre et d'une personne à l'autre.

 

Si pour les rwandais il a été question d'organiser le génocide pour prétendre régler des problèmes, il ne peut en être nullement le cas pour la RDC et plus particulièrement le Nord Kivu, une province cosmopolite et qui a vocation à recevoir tout le monde.

 

Sans vouloir en refaire toute l'histoire, disons cependant que la province du Nord Kivu connaît des conflits divers et souvent sanglants entre groupes sociaux qui l'occupent. Aux frustrations créées par la colonisation et la mauvaise gestion de la deuxième République s'ajoutent les diverses oppressions et violences de deux dernières guerres qui ont pris origine dans la province.

 

D'une façon simpliste, sans tenir compte des dimensions exogènes de ces conflits, il y a lieu de considérer qu'il s'agit essentiellement de conflits identitaires et fonciers.

 

Effectivement ce sont ces brèches internes qui frayent un chemin aux adversaires extérieurs. Donc la consolidation des structures internes, qui peuvent être traditionnelles, doit intéresser actuellement les animateurs de paix.

 

Outre les conséquences matérielles et humaines qui sont aujourd'hui difficiles à estimer (évaluer), cette succession de guerre en RDC a provoqué le déplacement des masses paysannes.

 

Certains peuples sont réfugiés, d'autres sont déplacés à l'intérieur de la province. De nombreux villages sont devenus déserts, d'autres occupés par des milices. Cette situation n'est pas sans créer d'autres conflits qui paraissent secondaires mais qui peuvent devenir dévastateurs si l'on n'y fait pas attention.

 

Dans la province du Nord Kivu, les Bami ont été la cible de plusieurs groupes armés et milices. Des politiciens mal intentionnés en ont profité pour leurs objectifs politiques. C'est ainsi que, s'il faut considérer seulement les territoires de Walikale, Masisi, Rutshuru et Nyiragongo qui comprennent huit collectivités, cinq d'entre elles connaissent des problèmes coutumiers et plus de 70% des Bami, qu'ils soient au niveau des collectivités comme au niveau des groupes, sont déplacés et vivent dans la ville de Goma ou ailleurs.

 

On observe maintenant une situation malheureuse, car la ville devient alors un lieu d'affrontement entre clans; surtout pour des rivalités de succession. Le replacement des Bami à l'intérieur des territoires sans aucune procédure coutumière de succession oppose les clans.

 

Si nous en revenons à l'histoire proche, nous devons retenir que les conflits inter-groupes au Nord Kivu datent de mars 1993 avec les affrontements de Ntoto et Buoye à la limite entre Walikale et Masisi. Ces conflits opposent le peuple d'expression rwandaise à ceux dits « autochtones ».

 

Et depuis cette date plusieurs déplacements internes et externes des populations ont été enregistrés. Ces mouvements de déplacements des peuples ont entraîné de sérieux problèmes fonciers dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo. Nous dénombrons six catégories de problèmes :

 

- On identifie des familles qui ont vendu régulièrement leurs champs lors de la fuite causée par les hostilités. Mais quand une accalmie revient, elles comptent récupérer leurs champs de gré ou de force, en utilisant leurs enfants qui sont devenus militaires ou par d'autres moyens ;

 

- Des familles qui ont vendu leurs champs à un prix dérisoire soit sous la pression d'un groupe dominant du milieu soit en cherchant une provision pendant la fuite.

 

Ces familles sont en train de réclamer aussi leurs droits ;

 

- On a aussi des familles qui ont tout simplement abandonné leurs champs mais qui, au retour, retrouvent leurs champs occupés ou vendus par ceux qui n'ont pas fui les hostilités ;

 

- Il faut aussi identifier des familles qui n'avaient pas de champs mais qui étaient locataires dans certaines concessions auprès des Bami avant les hostilités. Quand ces familles reviennent, ces concessions ont été redistribuées à d'autres personnes ou vendues.

 

- Conflits entre éleveurs et agriculteurs.

- Il faut signaler aussi des concessions occupées par la force, surtout par des familles de militaires.

 

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